30/07/2015
Cardinal Robert Sarah : « Qu’on nous écoute ou pas, nous parlerons »
+ 39,5% de prêtres diocésains et de religieux ;
+ 18,5% de religieux non prêtres ;
+ 28% de religieuses.
Lire l'entretien sur le site de Famille chrétienne:
> Le cardinal Robert Sarah : « Qu’on nous écoute ou pas, nous parlerons »
Famille chrétienne n°1952 du 13 au 19 juin 2015, pp. 10-15
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> Divorce et miséricorde: témoignage d'une mère abandonnée
> Jean-Paul II: "Le chrétien authentique a le devoir de rejeter énergiquement le divorce"
> Cardinal Sarah sur le synode: "Il faut plus de courage à l'Église, aux chrétiens, aux évêques"
07:00 Publié dans Famille, Personnalités, Religion, Sécularisation et rechristianisation | Tags : synode sur la famille, cardinal sarah, afrique, famille chrétienne, hérésie, schisme, hérétiques, évêques, divorce, divorcés-remariés, formation du clergé | Lien permanent | Commentaires (0)
02/07/2015
Benoît XVI: "L'on est en train de mettre sur pied une dictature du relativisme qui ne reconnaît rien comme définitif et qui donne comme mesure ultime uniquement son propre ego et ses désirs"
"Une description très actuelle! Combien de vents de la doctrine avons-nous connus au cours des dernières décennies, combien de courants idéologiques, combien de modes de la pensée... La petite barque de la pensée de nombreux chrétiens a été souvent ballottée par ces vagues - jetée d'un extrême à l'autre: du marxisme au libéralisme, jusqu'au libertinisme; du collectivisme à l'individualisme radical; de l’athéisme à un vague mysticisme religieux; de l'agnosticisme au syncrétisme et ainsi de suite. Chaque jour naissent de nouvelles sectes et se réalise ce que dit saint Paul à propos de l'imposture des hommes, de l'astuce qui tend à les induire en erreur (cf. Ep 4, 14). Posséder une foi claire, selon le Credo de l’Église, est souvent défini comme du fondamentalisme. Tandis que le relativisme, c'est-à-dire se laisser entraîner "à tout vent de la doctrine", apparaît comme l'unique attitude à la hauteur de l'époque actuelle. L'on est en train de mettre sur pied une dictature du relativisme qui ne reconnaît rien comme définitif et qui donne comme mesure ultime uniquement son propre ego et ses désirs.
Nous avons, en revanche, une autre mesure: le Fils de Dieu, l'homme véritable. C'est lui la mesure du véritable humanisme. Une foi "adulte" ne suit pas les courants de la mode et des dernières nouveautés; une foi adulte et mûre est une foi profondément enracinée dans l'amitié avec le Christ."
Cardinal Joseph Ratzinger, Homélie pour la Messe Pro Eligendo Romano Pontifice, 18 avril 2005
08:00 Publié dans Pape, Religion, Vidéos | Tags : benoît xvi, dictature du relativisme, synode sur la famille, thèses kaspériennes, dératzingérisation, progressisme, évêques, hérésie, galates 1 8, anathème | Lien permanent | Commentaires (0)
11/06/2015
Cardinal Sarah sur le synode: "Il faut plus de courage à l'Église, aux chrétiens, aux évêques"
Famille chrétienne publie dans son dernier numéro un entretien avec le Cardinal Robert Sarah, le prélat guinéen que le Pape François a nommé Préfet de la congrégation romaine en charge de la liturgie et des sacrements. Extraits.
"Les évêques africains interviendront pour soutenir ce que Dieu demande à l'homme sur la famille et accueillir ce que l’Église a toujours enseigné."
"Certains se concertent pour être plus forts, croyant que ce sont les pressions qui l'emportent. Comme si la doctrine était une question de pression ! "
"Pensez à toutes ces familles où les enfants sont ballotés entre leurs parents séparés. Et la personne qui est abandonnée, alors qu'elle avait tout donné, quelle souffrance ! Personne ne peut consoler cette cassure-là ! On a seulement ' pitié ' de ceux qui contractent un nouveau ' mariage ' civil et qui veulent communier. Pourquoi une telle myopie ? "
"Entre ceux qui suivent le Christ, il n'y a pas de fracture. Le Christ est leur rocher. Si on s'appuie sur Lui, il n'y a pas de division. Ceux qui s'éloignent de Lui ne causent pas une fracture. Ils se détachent. Mais ils ne cassent pas l'Église. Ils quittent Jésus, son enseignement et son Église."
"L'Afrique, dans sa pauvreté, sa faiblesse, ses maladies... est utilisée par Dieu pour manifester sa puissance. C'est pourquoi nous voulons prendre nos responsabilités. Qu'on nous écoute ou qu'on ne nous écoute pas, nous parlerons et on entendra notre parole. Nous nous exprimerons avec respect, délicatesse, mais aussi avec force, en nous appuyant uniquement sur Dieu, notre force."
"Est-ce que vous êtes intolérant quand vous dites à votre enfant: 'mentir ou tricher ce n'es pas bien'? Si vous laissez faire, vous êtes coupable."
"Il faut aujourd'hui plus de courage à l’Église, aux chrétiens, aux évêques."
"Dans le livre d’Ézéchiel, [Dieu] avertit et explicite la responsabilité du messager divin: quand tu vois le danger venir et que tu n'avertis pas le coupable, s'il meurt, c'est toi qui es responsable. Mais si tu l'avertis et qu'il n'écoute pas, c'est lui le responsable. Notre responsabilité c'est de dire, de parler au nom de Dieu, et de Lui seul ! "
"Le clergé est le moteur. C'est pourquoi la formation du clergé, sa vie intérieure, est fondamentale." "On n'enseigne pas et on ne conduit pas les autres à Jésus sans L'avoir soi-même rencontré."
Lire l'entretien complet:
> Le cardinal Robert Sarah : « Qu’on nous écoute ou pas, nous parlerons »
Famille chrétienne n°1952 du 13 au 19 juin 2015, pp. 10-15
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> Jean-Paul II: "Le chrétien authentique a le devoir de rejeter énergiquement le divorce"
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08/06/2015
Saints époux Priscille et Aquilas : L’importance de l’action des époux chrétiens dans l’Église
BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 7 février 2007
Les époux Priscille et Aquilas
Chers frères et sœurs,
En faisant un nouveau pas dans cette sorte de galerie de portraits des premiers témoins de la foi chrétienne, que nous avons commencée il y a quelques semaines, nous prenons aujourd'hui en considération un couple d'époux. Il s'agit des conjoints Priscille et Aquilas, qui se trouvent dans le groupe des nombreux collaborateurs qui ont entouré l'apôtre Paul, que j'avais déjà brièvement mentionnés mercredi dernier. Sur la base des informations en notre possession, ce couple d'époux joua un rôle très actif au temps des origines post-pascales de l’Église.
Les noms d'Aquilas et de Priscille sont latins, mais l'homme et la femme qui les portent étaient d'origine juive. Cependant, au moins Aquilas provenait géographiquement de la diaspora de l'Anatolie septentrionale, qui s'ouvre sur la Mer Noire - dans la Turquie actuelle -, alors que Priscille, dont le nom se trouve parfois abrégé en Prisca, était probablement une juive provenant de Rome (cf. Ac 18, 2). C'est en tout cas de Rome qu'ils étaient parvenus à Corinthe, où Paul les rencontra au début des années 50; c'est là qu'il s'associa à eux car, comme nous le raconte Luc, ils exerçaient le même métier de fabricants de toiles ou de tentes pour un usage domestique, et il fut même accueilli dans leur maison (cf. Ac 18, 3). Le motif de leur venue à Corinthe avait été la décision de l'empereur Claude de chasser de Rome les Juifs résidant dans l'Urbs. L'historien Romain Suétone nous dit, à propos de cet événement, qu'il avait expulsé les Juifs car "ils provoquaient des tumultes en raison d'un certain Crestus" (cf. "Les vies des douze Césars, Claude", 25). On voit qu'il ne connaissait pas bien le nom - au lieu du Christ, il écrit "Crestus" - et qu'il n'avait qu'une idée très confuse de ce qui s'était passé. Quoi qu'il en soit, des discordes régnaient à l'intérieur de la communauté juive autour de la question de savoir si Jésus était ou non le Christ. Et ces problèmes constituaient pour l'empereur un motif pour expulser simplement tous les juifs de Rome. On en déduit que les deux époux avaient déjà embrassé la foi chrétienne à Rome dans les années 40, et qu'ils avaient à présent trouvé en Paul quelqu'un non seulement qui partageait cette foi avec eux - que Jésus est le Christ - mais qui était également un apôtre, appelé personnellement par le Seigneur Ressuscité. La première rencontre a donc lieu à Corinthe, où ils l'accueillent dans leur maison et travaillent ensemble à la fabrication de tentes.
Dans un deuxième temps, ils se rendirent en Asie mineure, à Éphèse. Ils jouèrent là un rôle déterminant pour compléter la formation chrétienne du juif alexandrin Apollos, dont nous avons parlé mercredi dernier. Comme il ne connaissait que de façon sommaire la foi chrétienne, "Priscille et Aquilas l'entendirent, ils le prirent à part et lui exposèrent avec plus d'exactitude la Voie de Dieu" (Ac 18, 26). Quand, à Éphèse, l'Apôtre Paul écrit sa Première Lettre aux Corinthiens, il envoie aussi explicitement avec ses propres salutations celles d'"Aquilas et Prisca [qui] vous saluent bien dans le Seigneur, avec l’Église qui se rassemble chez eux" (16, 19). Nous apprenons ainsi le rôle très important que ce couple joua dans le milieu de l’Église primitive: accueillir dans leur maison le groupe des chrétiens locaux, lorsque ceux-ci se rassemblaient pour écouter la Parole de Dieu et pour célébrer l'Eucharistie. C'est précisément ce type de rassemblement qui est appelé en grec "ekklesìa" - le mot latin est "ecclesia", le mot français "église" - qui signifie convocation, assemblée, regroupement. Dans la maison d'Aquilas et de Priscille, se réunit donc l’Église, la convocation du Christ, qui célèbre là les saints Mystères. Et ainsi, nous pouvons précisément voir la naissance de la réalité de l’Église dans les maisons des croyants. Les chrétiens, en effet, jusque vers le III siècle, ne possédaient pas leurs propres lieux de culte: dans un premier temps, ce furent les synagogues juives, jusqu'à ce que la symbiose originelle entre l'Ancien et le Nouveau Testament ne se défasse et que l’Église des Gentils ne soit obligée de trouver sa propre identité, toujours profondément enracinée dans l'Ancien Testament. Ensuite, après cette "rupture", les chrétiens se réunissent dans les maisons, qui deviennent ainsi "Église". Et enfin, au III siècle, naissent de véritables édifices de culte chrétien. Mais ici, dans la première moitié du I et du II siècle, les maisons des chrétiens deviennent véritablement et à proprement parler des "églises". Comme je l'ai dit, on y lit ensemble les Saintes Écritures et l'on célèbre l'Eucharistie. C'est ce qui se passait, par exemple, à Corinthe, où Paul mentionne un certain "Gaïus vous salue, lui qui m'a ouvert sa maison, à moi et à toute l’Église" (Rm 16, 23), ou à Laodicée, où la communauté se rassemblait dans la maison d'une certaine Nympha (cf. Col 4, 15), ou à Colosse, où le rassemblement avait lieu dans la maison d'un certain Archippe (cf. Phm 1, 2).
De retour à Rome, Aquilas et Priscille continuèrent à accomplir cette très précieuse fonction également dans la capitale de l'Empire. En effet, Paul, écrivant aux Romains, envoie précisément ce salut: "Saluez Prisca et Aquilas, mes coopérateurs dans le Christ Jésus; pour me sauver la vie ils ont risqué leur tête, et je ne suis pas seul à leur devoir de la gratitude: c'est le cas de toutes les Églises de la gentilité; saluez aussi l’Église qui se réunit chez eux" (Rm 16, 3-5). Quel extraordinaire éloge des deux conjoints dans ces paroles! Et c'est l'apôtre Paul lui-même qui le fait. Il reconnaît explicitement en eux deux véritables et importants collaborateurs de son apostolat. La référence au fait d'avoir risqué la vie pour lui est probablement liée à des interventions en sa faveur au cours d'un de ses emprisonnements, peut-être à Éphèse même (cf. Ac 19, 23; 1 Co 15, 32; 2 Co 1, 8-9). Et le fait qu'à sa gratitude, Paul associe même celle de toutes les Eglises des gentils, tout en considérant peut-être l'expression quelque peu excessive, laisse entrevoir combien leur rayon d'action a été vaste, ainsi, en tous cas que leur influence en faveur de l’Évangile.
La tradition hagiographique postérieure a conféré une importance particulière à Priscille, même s'il reste le problème de son identification avec une autre Priscille martyre. Dans tous les cas, ici, à Rome, nous avons aussi bien une église consacrée à Sainte Prisca sur l'Aventin que les catacombes de Priscille sur la Via Salaria. De cette façon se perpétue la mémoire d'une femme, qui a été certainement une personne active et d'une grande valeur dans l'histoire du christianisme romain. Une chose est certaine: à la gratitude de ces premières Églises, dont parle saint Paul, doit s'unir la nôtre, car c'est grâce à la foi et à l'engagement apostolique de fidèles laïcs, de familles, d'époux comme Priscille et Aquilas, que le christianisme est parvenu à notre génération. Il ne pouvait pas croître uniquement grâce aux Apôtres qui l'annonçaient. Pour s'enraciner dans la terre du peuple, pour se développer de façon vivante, était nécessaire l'engagement de ces familles, de ces époux, de ces communautés chrétiennes, et de fidèles laïcs qui ont offert l'"humus" à la croissance de la foi. Et c'est toujours et seulement ainsi que croît l’Église. En particulier, ce couple démontre combien l'action des époux chrétiens est importante. Lorsqu'ils sont soutenus par la foi et par une forte spiritualité, leur engagement courageux pour l’Église et dans l’Église devient naturel. Leur vie commune quotidienne se prolonge et en quelque sorte s'élève en assumant une responsabilité commune en faveur du Corps mystique du Christ, ne fût-ce qu'une petite partie de celui-ci. Il en était ainsi dans la première génération et il en sera souvent ainsi.
Nous pouvons tirer une autre leçon importante de leur exemple: chaque maison peut se transformer en une petite Église. Non seulement dans le sens où dans celle-ci doit régner le typique amour chrétien fait d'altruisme et d'attention réciproque, mais plus encore dans le sens où toute la vie familiale sur la base de la foi, est appelée à tourner autour de l'unique domination de Jésus Christ. Ce n'est pas par hasard que dans la Lettre aux Éphésiens, Paul compare la relation matrimoniale à la communion sponsale qui existe entre le Christ et l’Église (cf. Eph 5, 25-33). Nous pourrions même considérer que l'Apôtre façonne indirectement la vie de l’Église tout entière sur celle de la famille. Et en réalité, l’Église est la famille de Dieu. Nous honorons donc Aquilas et Priscille comme modèles d'une vie conjugale engagée de façon responsable au service de toute la communauté chrétienne. Et nous trouvons en eux le modèle de l’Église, famille de Dieu pour tous les temps.
* * *
Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les jeunes et le groupe de pèlerins corses de la paroisse de Porto-Vecchio. Je vous invite tous à faire de vos familles des petites Églises, où le Christ est honoré et où chacun puise la force d’être témoin de l’Évangile.
Source : Site officiel du Vatican
09:12 Publié dans Famille, Pape, Religion, Saints | Tags : saints priscille et aquilas, benoît xvi, catéchèse, sainteté, saint paul, couples, formation, église, service, lettre aux éphésiens, lettre aux romains, rome, synode sur la famille | Lien permanent | Commentaires (0)
13/05/2015
Un silence chargé: Samedi Saint, l'attente et le célibat
Un article de Christy Moore et Lauren Rehm. Les lettres en gras sont d'origine.
A Loaded Silence: Holy Saturday, Longing, and Being Single
Holy Saturday is so underrated.
Seriously, have you ever really stopped to think about it? Have you ever wondered what happened in between the agony of the cross and the glory of the resurrection?
Between the disciples fearfully fleeing for their lives and boldly witnessing in the face of death? What happened in between the seeming defeat of Good Friday and the triumph of Easter Sunday?
Not much. Well, at least not at first glance.
We can only imagine what the disciples must have felt after the crucifixion. They had just watched the man they lovingly followed for the last three years suffer a humiliating death at the hands of His persecutors. Do you ever wonder what they were thinking as they scattered and hid? They must have been gripped by a nagging sense of doubt, not only in Christ, but in themselves as well.
As the disciples waited, they probably grew angry with God, questioning and losing hope in His plan. They probably felt abandoned — as if God had stirred up a passionate longing deep in their hearts only to leave them with nothing. Although they couldn’t see it, Christ was at work on Holy Saturday preparing their hearts for His glorious return.
Isn’t it interesting that God didn’t reveal His plan immediately? He certainly could have. Instead, He allowed the disciples to sit in the ache of loneliness and longing.
He saw a purpose in the wait.
In a lot of ways, God still makes us wait today. It’s not difficult to remember the times in our lives when we prayed to God asking for the desires of our hearts only to receive silence or the famous “not yet” (don’t you just love that one?). We’ve all been there.
For some of us, one of the biggest “not yet’s” we experience comes in terms of being single. It seems as though just saying the word “single” brings us discomfort. Because we all want to be loved, we often think of being single as being stuck with the opposite of our desires. Many times, we singles can relate to the disciples’ feelings of doubt, loneliness, and longing. But truthfully, God has a purpose in making us wait for the glorious occasion of love.
Just like Holy Saturday, the importance of patiently waiting for authentic love is easily overlooked. We don’t know what to do with the wait, so we try to rush it away. Rather than sitting in that ache of loneliness and longing, trusting that God will bring the person He has handpicked for us, we start to grasp at what’s available. We start to settle for the cheap imitations of love this world tries to offer. But as time goes on, our longing only becomes more desperate and our dissatisfaction grows deeper. We’re left longing for something more.
But more of what?
The longing for love is deeply rooted into our souls. We were created to ache with a desire for union and intimacy. However, we’ve bought the lie that this ache can only be fulfilled by bringing it to another person — a person with an ache all of their own. We keep looking to the people and things of this world to satisfy a God-given longing for eternity, and we wonder why we come up empty. Saint Augustine recognized this struggle over sixteen hundred years ago when he said, “You have made us for Yourself, O Lord, and our hearts are restless until they rest in You.”
God is the only one who can truly satisfy our hearts, and the only thing stronger than our ache for Him is His ache for us. Through Christ’s crucifixion on Good Friday, He gave us a glimpse into His passionate longing and showed us the love our hearts crave. He showed us that authentic love can only be found in humility, vulnerability, and total self-giving. In Christ we see a love that holds nothing back. While He carried His cross to take our place, Christ fell. Have you ever thought about that? The God of the universe longs for you so deeply that He publicly fell for you. He thought you were worth the weight of the world on His shoulders. He has fallen so deeply and passionately in love with you that He laid down His life so that He wouldn’t have to risk spending eternity without you.
Once we realize that our longing for love is truly a longing for God and His love for us, our waiting for our future spouse starts to look different. We begin to see that our singleness has purpose. Just as God allowed the disciples to ache on Holy Saturday to prepare them for a glory they could not comprehend, He is also using the ache of our singleness to prepare us for a love story so much better than we could envision for ourselves.
That’s the beautiful promise of Holy Saturday– God is always at work in our waiting. Even at our darkest times, as we stumble from one distraction to another and lose hope in His plan, God is working all things together for our benefit. He is calling us to sit with Him in our wait, rather than rush it away. He wants to use our singleness to refine us, challenge us, and transform us more into the disciples He has called us to be. He wants us to deeply and intimately know His love so that we can go out and boldly share it.
Christ’s glorious resurrection on Easter Sunday assures us that we have every reason to hopefully wait for the desires of our hearts. God only allows us to long because He intends to fulfill! So choose to wait in joy in between the longing and the fulfillment, confident in the promise that He will not disappoint!
Let all that I am wait quietly before God, for my hope is in Him. – Psalm 62:5
Source: A Loaded Silence - Holy Saturday, Longing, and Being Single
08:00 Publié dans Famille, Religion | Tags : synode sur la famille, vocation, foi, amour, célibat, mariage, anglais, english | Lien permanent | Commentaires (0)
14/04/2015
Louis et Zélie Martin, modèle de mariage chrétien et de famille chrétienne
07:00 Publié dans Famille | Tags : synode sur la famille, mariage, vocation | Lien permanent | Commentaires (0)
11/04/2015
Cardinal Müller : "l'évêque doit être un martyr de la parole"
Le cardinal Gerhard Ludwig Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, répond aux questions soulevées dans l’Église à l’occasion du Synode sur la famille.
Dans un livre d’entretiens sur la famille, publié récemment en Italie et aux États-Unis, vous encouragez les chrétiens à « choisir l’audace prophétique du martyre ». Pourquoi ?
L’Église n’est pas une organisation philanthropique. Dire que nous respectons les opinions de tous, que nous voulons du bien à tous, ne suffit pas. Présenter l’Évangile comme un simple message thérapeutique n’est pas très difficile, mais ne répond pas à l’exigence de Jésus. « Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi », dit Jésus. Les premiers apôtres, les Pères de l’Église, les grands évêques de l’histoire de l’Église ont si souvent navigué face à des vents contraires. Comment pourrait-il en être autrement pour nous ?
Dans ce rôle prophétique, quel doit être pour vous le rôle des évêques ?
L’évêque doit être un martyr par la parole et, parfois, par la vie, comme nous le montre l’exemple de tant de chrétiens, de prêtres et d’évêques, dans différentes parties du monde. Nous devons être des confesseurs de la foi, et notamment ici en Europe. Confesseurs, parce que tous ne comprennent pas le sens de la croix du Christ.
Beaucoup ont une fausse idée de la religion catholique, y voyant un ensemble de rites, des croyances réconfortantes. Or elle est plus que cela. Elle implique que la personne se convertisse, qu’elle combatte le vieil Adam, qu’elle devienne une nouvelle créature.
Nous ne pouvons pas présenter l’Évangile comme un chemin de vie commode. Cela n’aide pas les personnes, parce que cela ne correspond pas à la réalité fondamentale de l’Évangile.
À travers les siècles, le courage des évêques est souvent lié à la défense de la doctrine de l’Église. Comment votre congrégation les y aide-t-elle aujourd’hui, dans le contexte du Synode sur la famille ?
La Congrégation pour la doctrine de la foi et le Synode des évêques sont des institutions distinctes, mais qui sont amenées à travailler sur des thèmes communs, comme la famille. La Congrégation que je préside est au service du Saint-Père pour le soutenir dans son magistère pétrinien, ainsi que des évêques dans le magistère qu’ils exercent en communion avec le pape.
Pour la famille, notre référence est la doctrine précisée au fil du temps par de nombreux papes, notamment Pie XI, spécialement dans son encyclique Casti Conubii, ainsi que par Jean-Paul II et Benoît XVI dans leurs nombreux enseignements sur ces sujets. Sans oublier le concile Vatican II.
Cette doctrine a été condensée dans le Catéchisme de l’Église catholique. L’analyse sociologique du mariage et de la famille montre que la réalité est souvent distante de cet enseignement. S’il nous faut ouvrir les yeux sur cette situation, il est clair que nous ne pouvons évidemment pas en faire une norme théologique ou dogmatique.
Quels sont les obstacles dans l’annonce du message évangélique sur la famille ?
La première question, pour la famille, est anthropologique. Les développements que nous constatons dans le champ du mariage et de la sexualité vont en effet souvent contre la dignité humaine et l’ordre créé par Dieu, comme l’illustrent les atteintes à la relation indissoluble entre un seul homme et une seule femme. Ces évolutions parviennent à faire vaciller les fondements anthropologiques issus de la création initiale de l’homme par Dieu, comme on le voit dans la prétention de créer un « mariage » homosexuel.
Nous vivons dans une culture sécularisée, sans Dieu, sans ce rapport fondamental avec le Créateur. La conséquence est que beaucoup d’hommes ont perdu le sens de leur vie et en viennent à adopter une vision purement pratique des choses, notamment sur l’amour, la fidélité. La valeur du don total d’un homme et d’une femme qui s’offrent l’un à l’autre pour toujours semble escamotée. Pourtant, l’amour et la fidélité sont les deux faces d’une même monnaie.
Des évolutions qui ont des conséquences sur le sacrement du mariage lui-même…
Le deuxième grand défi de l’Église concernant la famille, c’est la sacramentalité. À cet égard, on doit souligner qu’il n’est pas correct ou suffisant de présenter l’indissolubilité du mariage comme un idéal, une loi, une « valeur ». Le mariage est avant tout un sacrement, un signe efficace qui communique la grâce. Par lui, Dieu constitue une nouvelle réalité, le lien matrimonial. Dans l’Ancien Testament, il est dit que « l’homme quittera son père et sa mère, s’attachera à sa femme et ils ne seront plus qu’une seule chair ». Dans le Nouveau Testament, Jésus reprend ces paroles. C’est l’unité la plus dense qu’on puisse imaginer. Saint Jean Chrysostome a dit une fois que le divorce d’un mariage sacramentel était comme une amputation de la chair. Je crois que certains théologiens et certains évêques doivent se réapproprier ces paroles très claires.
L’enseignement de l’Église sur le sacrement du mariage est-il suffisamment affirmé, par exemple lors de la préparation au mariage ?
Parfois, certains peuvent être tentés, dans l’Église, de s’adapter à la superficialité du discours public, en fondant leur réflexion de manière purement pratique : si les choses « fonctionnent », les conjoints restent ensemble ; s’ils ne « s’entendent plus », il faut trouver une solution pratique de substitution. Cette vision des choses s’oppose absolument à la sacramentalité du mariage, qui donne aux époux un quasi-caractère (signe indélébile). Il y a une certaine analogie entre le caractère reçu par un prêtre à l’ordination et le lien matrimonial indissoluble jusqu’à la mort d’un des deux conjoints.
Nous devons dépasser le point de vue du sécularisme, qui consiste à ne penser le mariage que d’un point de vue pragmatique. Le mariage est bien plus que cela : c’est une expression, une participation à l’alliance définitive, eschatologique, indissoluble, du Christ et de l’Église, son épouse.
Certains distinguent la doctrine de l’indissolubilité, qu’ils ne remettent pas en question, et la pastorale, qui pourrait dans certains cas s’en éloigner. Qu’en pensez-vous ?
La doctrine chrétienne n’est pas une théorie sur la réalité, mais la vérité révélée. Elle est la vie du Christ et la vérité vécues. Il n’y a donc pas de différence fondamentale à établir entre doctrine et pastorale. Nous ne sommes pas sauvés en Jésus Christ par une théorie, mais nous participons à la grâce, à la vie de Dieu. Le péché, l’éloignement de Dieu, sont des réalités qui appartiennent au monde « ancien », celui de la domination du péché. Nous devons vivre de la nouvelle réalité, en acceptant la Croix et les difficultés concrètes qui s’y rattachent, tout au long de la vie. Un prêtre qui a reçu le sacrement de l’ordination ne peut pas dire : ceci est une belle idée, mais la réalité est différente. Il s’agit d’emprunter le chemin de la sequela (suite) de Jésus Christ, en acceptant les croix, parfois très lourdes, du quotidien, en suivant notre modèle.
À ce sujet, les paroles de Jésus peuvent-elles être interprétées de différentes manières ?
Nous devons être obéissants à la parole de Jésus Lui-même. Lorsqu’on Lui a demandé s’il était permis à l’homme de répudier son épouse, Jésus a répondu : Non ! « Si quelqu’un renvoie sa femme et qu’il en épouse une autre, il est adultère. » Lorsque les personnes rencontrent des difficultés, elles doivent donc tout faire pour les surmonter, en cherchant à se faire semblables au Christ crucifié, qui ressuscite à Pâques. Et être aidées et soutenues dans leur effort. Mais nous ne pouvons pas dire que notre pastorale doit être plus prudente que Jésus Christ Lui-même !
Comment lier la doctrine et la vie concrète des personnes ?
En fait, on ne peut pas dire que Jésus Christ aurait apporté une doctrine hors de portée, un idéal qui serait sans lien avec la vie. Qu’il nous faudrait corriger, perfectionner Jésus Christ, parce qu’Il aurait vécu dans un monde idéaliste, qu’Il n’était pas un homme pratique. Jésus n’est pas un théologien académique qui n’aurait rien su de la vie réelle. Il a été, par toute sa personne et sa vie, le Docteur, l’Enseignant de la parole de Dieu. Il est le pasteur qui guide les hommes, qui nous apprend à marcher à sa suite par les « morts » quotidiennes.
Le christianisme n’est pas une philanthropie, une doctrine de sagesse pour la vie de tous les jours, qui justifierait cette séparation entre le Christ, la vérité et la vie réelle. Le voir ainsi serait Le réduire à une forme de gnosticisme, à un idéalisme, dont tous sauraient qu’il n’a pas de lien direct avec la pratique. Nietzsche voyait dans le christianisme un platonisme pour les gens simples. Il est étonnant de voir que certains dans l’Église, tels de nouveaux Nietzsche, voudraient réduire le christianisme à une forme d’idéalisme platonique.
Comme expliquez-vous ce phénomène ?
J’espère que ceux qui soutiennent ce genre de positions ne se rendent pas compte de ce qu’ils disent. Ils ne savent pas ce qu’ils font !
La discipline sacramentelle pourrait-elle être changée, sans pour autant toucher au dogme ?
La discipline des sacrements est l’expression de la doctrine de la foi. Ce ne sont pas deux domaines différents. On ne peut pas affirmer la doctrine et initier une pratique qui serait contraire à la doctrine. Car la doctrine chrétienne n’a pas une relation à la pratique comme l’auraient la théorie et la praxis dans la pensée marxiste. Nous avons le même Christ qui a enseigné le Royaume de Dieu et l’a réalisé en offrant sa propre vie. C’est cela, la réalité chrétienne. L’Église peut toujours changer ou adapter les rites ecclésiastiques. Mais uniquement ce qui est de droit humain. Ce qui est de droit divin, l’Église ne peut pas le changer. Ce serait une contradiction en soi.
Même le Magistère ?
Toute la parole de Dieu est confiée à l’Église, mais celle-ci n’est pas supérieure à cette Parole, comme le dit clairement la Constitution dogmatique Dei Verbum du concile Vatican II. Le Magistère n’est pas supérieur à la parole de Dieu. C’est l’inverse qui est vrai. C’est d’ailleurs un reproche récurrent des protestants à notre égard, accusant notre Magistère de se faire supérieur à la parole de Dieu. Mais ceci n’a jamais été la doctrine catholique. Le Magistère sert la parole de Dieu : l’interprétation n’est pas un changement, encore moins une création.
Certaines décisions doctrinales ou disciplinaires sur le mariage et la famille pourraient-elles être déléguées aux conférences épiscopales ?
C’est une idée absolument anticatholique, qui ne respecte pas la catholicité de l’Église. Les conférences épiscopales ont une autorité sur certains sujets, mais ne constituent pas un magistère à côté du Magistère, sans le pape et sans la communion avec tous les évêques.
Récemment, un évêque allemand a déclaré que la conférence épiscopale qu’il dirige n’était pas une « filiale de Rome ». Qu’en pensez-vous ?
Une conférence épiscopale n’est pas un concile particulier, encore moins un concile œcuménique. Le président d’une conférence épiscopale n’est rien de plus qu’un modérateur technique, et il n’a à ce titre aucune autorité magistérielle particulière. Entendre dire qu’une conférence épiscopale n’est pas une « filiale de Rome » me donne l’occasion de rappeler que les diocèses ne sont pas non plus les filiales du secrétariat d’une conférence épiscopale, ou d’un diocèse dont l’évêque préside la conférence épiscopale.
Ce genre d’attitude risque en fait de réveiller une certaine polarisation entre les Églises locales et l’Église universelle, dépassée lors des conciles Vatican I puis Vatican II. L’Église n’est pas un ensemble d’Églises nationales, dont les présidents voteraient pour élire leur chef au niveau universel.
Y a-t-il un danger que certaines conférences épiscopales se séparent de Rome ?
Je ne pense pas que cette volonté existe. Mais le risque est d’appliquer à l’Église des catégories politiques, au lieu d’utiliser l’ecclésiologie catholique véritable. La Curie romaine n’est pas l’administration de Bruxelles. Elle est le lieu où travaillent les cardinaux, piliers de l’Église de Rome, dont le pape est le chef. Ils sont là pour le soutenir dans son ministère pétrinien, dans son magistère, dans son gouvernement de l’Église romaine, au service de l’Église universelle.
Nous ne sommes pas une quasi-administration, ni une superorganisation au-dessus des Églises locales, dont les évêques seraient les délégués. En raison de leur ordination et de leur mission, ceux-ci exercent un vrai pouvoir spirituel sur l’Église particulière qui leur est confiée, en union avec l’Église universelle. Tout cela est clairement expliqué dans le concile Vatican II, et je ne vois pas la nécessité de réveiller un vieil antagonisme qui a donné lieu, dans l’histoire, à toutes sortes d’abus, que ce soit le centralisme curial comme au temps des papes d’Avignon ou, à l’inverse, le gallicanisme, le joséphisme [tentative de subordonner l’Église à l’État par l’empereur Habsbourg Joseph II au XVIIIe s.].
Vous travaillez aussi sur le lien entre la foi des conjoints et la validité de leur mariage.
C’est un grand défi, sur lequel nous travaillons beaucoup. Le problème est le suivant : dans nos sociétés sécularisées, il se peut qu’un nombre croissant de personnes demande le mariage catholique en ne voyant en lui qu’un beau rite religieux traditionnel, sans adhérer à sa signification profonde et ses implications. Les consentements peuvent être échangés sans que les personnes comprennent le sens du mariage chrétien, sans accepter dans leur cœur et leur esprit toutes les dimensions qui en sont constitutives. On peut par conséquent se demander de manière plus précise si toutes les conditions pour que le mariage soit valide ont bien été présentes.
Peut-on « mesurer » la foi de deux personnes qui demandent le mariage ?
Le niveau de foi personnelle, la fides qua creditur, ne peut pas être « contrôlé ». Seul Dieu peut le faire. Mais la foi confessée, si. Si quelqu’un demande le mariage à l’Église mais, en même temps – dans son cœur ou ouvertement – affirme qu’il n’accepte pas tout ce que dit l’Église, voire le nie directement, ou bien encore en ignore tout, alors on peut se poser la question de la validité de son mariage. C’est le cas d’un certain nombre de personnes qui ont seulement été formellement baptisées, mais n’ont reçu aucune éducation chrétienne.
C’est la raison pour laquelle on pourrait imaginer compléter la formule actuelle de la liturgie du mariage, basée essentiellement sur des éléments naturels, en demandant aux futurs conjoints d’exprimer de manière plus claire leur adhésion à l’enseignement de l’Église. Une adhésion à laquelle les candidats au mariage pourraient déjà être invités dès leur préparation à la réception de ce sacrement.
Source : Famille Chrétienne
11:40 Publié dans Famille, Religion | Tags : synode sur la famille, congrégation pour la doctrine de la foi, mariage, martyr, évêques, indissolubilité, rôle de l'église catholique, foi, cardinal müller | Lien permanent | Commentaires (0)
01/04/2015
3 minutes en vérité : "En diminuant le mariage, c'est carrément la foi au Christ qui est diminuée"
20:49 Publié dans Famille, Vidéos | Tags : synode sur la famille | Lien permanent | Commentaires (0)
19/02/2015
Cardinal Sarah: "J'affirme solennellement que l'Église d'Afrique s'opposera fermement à l'hérésie d'une pastorale détachée du Magistère"
Le cardinal Robert Sarah, récemment nommé Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin par le Pape François et ancien Président du Conseil pontifical Cor Unum pour la promotion humaine et chrétienne, publie un livre sous-titré "Entretien sur la foi" qui paraîtra en français le 25 février aux éditions Fayard.
Présentation et extraits proposés par Jean-Marie Dumont. Le dernier extrait évoque le synode sur la famille et la question de la séparation entre Magistère et pastorale.
Famille chrétienne | N°1936 du 21 au 27 février 2015 - p.46
L’Afrique pourrait devenir le fer de lance de l’Église dans son opposition à la décadence occidentale, comme l’illustre un livre d’entretien avec le cardinal guinéen Robert Sarah.
Enfant, ses parents lui sourient gentiment lorsqu’il leur dit qu’il veut suivre l’exemple des missionnaires spiritains présents dans son village de Guinée : un Noir ne peut pas devenir prêtre de l’Église catholique ! [Il s'agissait évidemment d'une idée fausse: il y avait déjà des évêques noirs à l'époque, et l’Église catholique a déjà été dirigée par trois papes africains: saint Victor Ier, saint Miltiade et saint Gélase Ier, NdEspN] Aujourd’hui, ce fils de cultivateurs nommé à 32 ans archevêque de Conakry par Paul VI est l’un devenu des principaux responsables de la Curie romaine.
Dans ce livre d’entretien réalisé avec Nicolas Diat, le cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des sacrements, raconte avec humilité et profondeur son incroyable histoire. Un récit étayé de réflexions personnelles franches, argumentées et parfois directes, notamment sur le néo-colonialisme idéologique exercé en Afrique par l’Occident décadent. Décapant, émouvant, tonifiant.
Extraits du livre
Abandon « Dans ma vie, Dieu a tout fait ; de mon côté, je n’ai voulu que prier. Je suis certain que le rouge de mon cardinalat est vraiment le reflet du sang de la souffrance des missionnaires qui sont venus jusqu’au bout de l’Afrique pour évangéliser mon village. »
Adoration « Ces tournants, ce sont ces heures, ces moments de la journée où, seul à seul avec le Seigneur, j’ai pris conscience de sa volonté sur moi. Les grands moments d’une vie, ce sont les heures de prière et d’adoration. Ils enfantent l’être, ils façonnent notre véritable identité, ils enracinent notre existence dans le mystère. »
Euthanasie « L’euthanasie est le marqueur le plus aigu d’une société sans Dieu, infra-humaine […]. Pourtant, dans mes voyages, je constate un réveil des consciences. Les jeunes chrétiens d’Amérique du Nord montent progressivement au front pour re-pousser la culture de mort. Dieu ne s’est pas endormi, Il est vraiment avec ceux qui défendent la vie ! »
Exemple « Tous les jours, les spiritains vivaient au rythme des offices, de la messe, du travail, du chapelet, et ils ne dérogeaient jamais à leurs engagements d’hommes de Dieu. Petit enfant, je me disais que si les Pères allaient avec une telle régularité dans l’église, c’est qu’ils étaient certains d’y rencontrer quelqu’un et de lui parler en toute confiance. »
Gender « Concernant mon continent d’origine, je veux dénoncer avec force une volonté d’imposer de fausses valeurs en utilisant des arguments politiques et financiers. Dans certains pays africains, des ministères dédiés à la théorie du genre ont été créés en échange de soutiens économiques ! Ces politiques sont d’autant plus hideuses que la plus grande partie des populations africaines est sans défense, à la merci d’idéologues occidentaux fanatiques. »
Prière « La véritable prière laisse Dieu libre de venir à nous selon sa volonté. Nous devons savoir L’attendre dans le silence. Il faut durer dans le silence, dans l’abandon et dans la confiance. Prier, c’est savoir se taire longtemps ; nous sommes si souvent sourds, distraits par nos paroles… »
Transmission « Mon père m’a appris à beaucoup aimer la Vierge Marie. Je le revois encore se jeter à genoux, dans le sable d’Ourous, pour prier l’Angélus, chaque jour, à midi et le soir. Je n’ai jamais oublié ces moments où il fermait les yeux pour rendre grâce à Marie. Je l’imitais et je récitais mes prières pour la mère de Jésus, à ses côtés. »
Synode « L’idée qui consisterait à placer le Magistère dans un bel écrin en le détachant de la pratique pastorale, qui pourrait évoluer au gré des circonstances, des modes et des passions, est une forme d’hérésie, une dangereuse pathologie schizophrène. J’affirme donc avec solennité que l’Église d’Afrique s’opposera fermement à toute rébellion contre l’enseignement de Jésus et du Magistère. »
Jean-Marie Dumont
17:48 Publié dans Famille, Livres, Personnalités, Sécularisation et rechristianisation | Tags : livres, synode sur la famille, pastorale, cardinal sarah | Lien permanent | Commentaires (0)
13/02/2015
Lettre ouverte d'un Archevêque sur la crise de l'Église
L'auteur de cette lettre ouverte publiée en anglais sur Rorate Caeli est Mgr Jan Pawel Lenga, né en Ukraine, évêque émérite de Karaganda au Kazakhstan, qui a reçu le titre personnel d'Archevêque le 17 mai 2003.
Réflexions sur quelques problèmes actuels de la crise de l’Église catholique
J'ai eu l'expérience de vivre avec des prêtres qui étaient dans les prisons et les camps staliniens et qui sont néanmoins restés fidèles à l’Église. Pendant le temps de la persécution ils ont rempli avec amour leur devoir sacerdotal prêchant la doctrine catholique, menant une vie digne dans l'imitation du Christ, leur Maître du Ciel.
J'ai achevé mes études de prêtre dans un Séminaire clandestin en Union Soviétique. J'ai été ordonné prêtre dans le secret, pendant la nuit, par un pieux évêque qui avait lui-même souffert pour amour de la foi. Dans la première année de mon sacerdoce j'ai eu l'expérience d'être expulsé du Tadjikistan par le KGB.
Par la suite, pendant mes trente années de séjour au Kazakhstan, j'ai servi dix ans comme prêtre, ayant la charge des fidèles dans 81 localités. J'ai ensuite servi 20 ans comme évêque, dans un premier temps comme évêque de cinq États d'Asie Centrale, couvrant une aire totale d'environ quatre millions de kilomètres carrés (ndt : sur les 22 millions de l’URSS d’alors).
Pendant mon ministère d'évêque j'ai été en contact avec le Pape Saint Jean-Paul II, ainsi qu'avec de nombreux évêques, prêtres et fidèles en différents pays et en différentes circonstances. J'ai fait partie de quelques assemblées du Synode de Évêques au Vatican qui traitaient de sujets comme "Asie" et "Eucharistie".
Cette expérience, ainsi que d'autres, me donnent la compétence pour pouvoir exprimer mon opinion sur l'actuelle crise de l’Église Catholique. Ce sont mes convictions et elles sont dictées par mon amour de l’Église et par le désir d'un authentique renouveau dans le Christ. Je suis obligé de recourir à ce moyen public d'expression car je crains que toute autre méthode serait accueillie par un mur de silence et d'indifférence.
Je suis conscient des possibles réactions à cette lettre ouverte. Mais, en même temps, la voix de ma conscience ne me permet pas de rester en silence, alors que l'œuvre de Dieu est vilipendée. Jésus Christ a fondé l’Église Catholique et nous a montré en paroles et en action comment on doit accomplir la volonté de Dieu. Les apôtres à qui Il a conféré autorité dans l’Église, ont rempli avec zèle le devoir qu’Il leur a confié, souffrant pour l'amour de la vérité qu'il fallait prêcher, car ils "obéissaient à Dieu plutôt qu'aux hommes".
De nos jours, il est malheureusement de plus en plus en plus évident que le Vatican, à travers la Secrétairerie d’État, a pris le chemin du politiquement correct. Quelques Nonces sont devenus les propagateurs du libéralisme et du modernisme. Ils sont devenus experts dans le principe du "sub secreto Pontificio", par lequel on manipule et réduit au silence les voix des évêques. Ce que le Nonce affirme leur apparaît comme relevant presque certainement du désir du Pape. Avec de telles méthodes on sépare les évêques l'un de l'autre avec le résultat que les évêques d'un pays ne peuvent plus parler unanimement dans l'esprit du Christ et de Son Église, dans la défense de la foi et de la morale. Cela signifie qu’afin de ne pas tomber en disgrâce aux yeux du Nonce, certains évêques acceptent ses recommandations, qui sont parfois basées sur rien d'autre que ses propres paroles.
Au lieu de propager avec ardeur la foi, de prêcher avec courage la doctrine du Christ, et de se tenir fermes dans la défense de la vérité et de la morale, les rencontres des Conférences des Évêques traitent souvent de sujets étrangers à la nature des devoirs des successeurs des apôtres.
On peut observer à tous les niveaux de l’Église une baisse évidente du sens du "sacrum". L' "esprit du monde" nourrit les pasteurs. Les pécheurs donnent à l’Église les instructions sur la façon dont elle doit les servir. Dans l'embarras, les Pasteurs restent silencieux sur les problèmes courants et abandonnent les brebis tandis qu'ils se nourrissent eux-mêmes. Le monde est tenté par le diable et s'oppose à la doctrine du Christ. Et néanmoins les Pasteurs sont obligés d'enseigner toute la vérité sur Dieu et les hommes "à temps et à contretemps". [2me lettre à Timothée, 4:2]
Pendant le règne des derniers Papes, on a pu toutefois observer au sein de l’Église le plus grand désordre au sujet de la pureté de la doctrine et du caractère sacré de la liturgie, dans laquelle n'est pas accordé à Jésus Christ l'honneur visible qui lui est dû.
Dans plus d'une Conférence épiscopale, les meilleurs évêques sont considérés "persona non grata". Où sont les apologistes de nos jours, qui annonceraient aux hommes de manière claire et compréhensible la menace du risque de la perte de la foi et du salut?
De nos jours la voix de la majorité des évêques ressemble plutôt aux silence des agneaux face à des loups furieux, le fidèle est abandonné comme un troupeau sans défense. Le Christ a été reconnu par les hommes comme quelqu'un qui parlait et agissait, comme quelqu'un qui avait pouvoir et ce pouvoir il l'a donné à Ses apôtres. Dans le monde d'aujourd'hui les évêques doivent se libérer de tous liens mondains et, après avoir fait pénitence, se convertir au Christ afin que, renforcés par le Saint Esprit ils puissent annoncer le Christ comme le seul et unique Sauveur. On doit finalement rendre compte à Dieu de tout ce qui a été fait et de tout ce qui n'a pas été fait.
J'estime que la faible voix de nombreux évêques est une conséquence du fait que dans le processus de nomination des nouveaux évêques les candidats sont insuffisamment examinés au sujet de leur fermeté et courage dans la défense de la foi, au sujet de leur fidélité aux traditions séculaires de l'Eglise et de leur dévotion personnelle. En matière de nomination des nouveaux évêques et même des cardinaux il devient de plus en plus évident que la préférence est parfois donnée à ceux qui partagent une certaine idéologie ou à certains groupes étrangers à l'Eglise qui ont commissionné la désignation d'un candidat particulier. Par ailleurs il semble qu'on donne parfois considération aussi à la faveur des médias qui en général raillent les candidats saints en en donnant une image négative, tandis que les candidats qui possèdent en moindre degré l'esprit du Christ sont loués comme ouverts et modernes. Par ailleurs les candidats qui excellent en zèle apostolique, ont le courage de proclamer la doctrine du Christ et montrent amour pour tout ce qui est saint et sacré, sont délibérément éliminés.
Un Nonce m'a dit une fois: "Il est dommage que le Pape [Jean-Paul II] ne prenne pas part personnellement à la désignation des évêques. Le Pape a essayé de changer quelque chose dans la Curie Romaine, sans toutefois y réussir. Il devient âgé et les choses reviennent à l'habituelle méthode précédente".
Au début du pontificat du Pape Benoît XVI, je lui avais écrit une lettre l'implorant de nommer des évêques saints. Je lui avais rapporté l'histoire d'un laïc allemand qui face à la dégradation de l’Église dans son pays après le Concile Vatican II, était resté fidèle au Christ et rassemblait des jeunes pour l'adoration et la prière. Cet homme était proche de la mort et quand il apprit de l'élection du nouveau Pape il dit: "Quand le Pape Benoît aura utilisés son pontificat nommant des évêques dignes, bons et fidèles, il aura rempli sa mission".
Il est malheureusement évident que le Pape Benoît n'a souvent pas réussi dans cette matière.
Il est difficile de croire que le Pape Benoît ait renoncé librement à son ministère de successeur de Pierre. Le Pape Benoît était le chef de l’Église, son entourage toutefois a été loin de traduire en acte ses enseignements, les a souvent contournés dans le silence ou a même fait obstruction à ses initiatives pour une authentique réforme de l’Église, de la liturgie, de la manière d'administrer la Sainte Communion. Compte tenu du grand secret au Vatican, il était concrètement impossible pour de nombreux évêques d'aider le Pape dans son service de chef et gouverneur de toute l’Église.
Il n'est pas superflu de rappeler à mes frères dans l'épiscopat une affirmation de la part d'une loge maçonnique italienne en l'an 1820: "Notre œuvre est une œuvre de 100 ans. Laissons de côté des vieux et adressons nous aux jeunes. Les séminaristes deviendront des prêtres avec nos idées libérales. Ne nous berçons pas dans de faux espoirs, nous n'allons pas faire du Pape un maçon. Des évêques libéraux, toutefois, qui travailleront dans l'entourage du Pape, le conseilleront dans la tâche de gouverner l’Église et l'introduiront à des pensées et idées avantageuses pour nous, que le Pape mettra en acte."
Cette intention des Maçons est mise en acte de plus en plus ouvertement, pas seulement grâce aux ennemis déclarés de l’Église, mais avec la connivence de faux témoins qui occupent quelques offices dans la haute hiérarchie de l’Église. Ce n'est pas sans raison que le Bienheureux Pape Peul VI avait déclaré: "L'esprit de Satan est entré par une fissure dans l’Église". Je pense que cette fissure est devenue de nos jours tout à fait large et que le diable utilise toutes ses forces pour subvertir l’Église du Christ. Pour éviter cela, il est nécessaire de revenir à la proclamation précise et claire de l’Évangile à tous les niveaux du ministère ecclésiastique, car l’Église a tout le pouvoir et la grâce que le Christ lui a donné: "Tout le pouvoir m'a été donné au ciel et sur la terre. Allez et de toutes les nations faites des disciples. Apprenez leur à observer tout ce que je vous ai commandé: et moi je serai avec vous toujours jusqu'à la fin du monde." (Mt 28, 18-20), "La vérité vous rendra libres" (Jean 8, 32) et "que votre parole soit oui si c'est oui; non, si c'est non: ce qui est en plus vient du Mauvais" (Mt 5, 37).
L’Église ne peut pas s'adapter à l'esprit du monde, mais doit transformer le monde dans l'esprit du Christ.
Il est évident qu'au Vatican il y a une tendance à céder de plus en plus au bruit des médias. Il n'est pas rare qu'au nom d'une tranquillité incompréhensible, les meilleurs des fils et servants soient sacrifiés pour apaiser les médias. Et pourtant les ennemis de l’Église ne laissent pas tomber leurs fidèles serviteurs même lorsque leurs actions sont évidemment mauvaises.
Si nous souhaitons rester fidèles au Christ en parole et en acte, Il trouvera Lui-même le moyen de transformer les cœurs et les âmes des hommes et le monde lui aussi sera changé au moment approprié.
En des temps de crise de l’Église Dieu a souvent utilisé pour son vrai renouveau les sacrifices, les larmes et les prières de ces fils et serviteurs de l’Église qui aux yeux du monde et de la hiérarchie ecclésiastique étaient considérés insignifiants ou étaient persécutés et marginalisés à cause de leur fidélité au Christ.
Je crois qu'en notre temps difficile, cette loi du Christ se réalise et que l’Église se renouvelle grâce au fidèle renouveau intérieur de chacun de nous.
1er Janvier 2015, Solennité de la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu
+ Jan Pawel Langa
(Rorate Caeli/Traduction:benoit-et-moi)
07:30 Publié dans Personnalités, Religion, Sécularisation et rechristianisation | Tags : évêques, crise, libéralisme, synode sur la famille, vatican | Lien permanent | Commentaires (0)